Rémy, le salarié de Bordeaux qui a mis fin à ses jours mardi 26 avril 2011, avait, à deux reprises, alerté son employeur quant à son malaise.
Un double « avertissement ». En un an-et-demi. D’abord, Rémy, le salarié bordelais qui a mis fin à ses jours le 26 avril 2011 en s’immolant par le feu, le jour même où une salariée de Caen tentait de se suicider elle aussi, avait envoyé un courrier de six pages à sa direction. Et ce en septembre 2009.
Il y évoquait aussi bien son malaise personnel (« Je suis en trop […] Je rencontre beaucoup de frustration dans ce contexte-là : cadres dépossédés de leur pouvoir : ils ne sont plus rien. ») que général au sein de l’entreprise («Lâcheté, indigence, manque de responsabilité managériale […] Cette situation est endémique du fait que rien n’est fait pour y faire face : le suicide reste comme étant LA SOLUTION ! »)
A cette lettre, publiée en entier sur le site Mediapart, a succédé une autre, au contenu non dévoilé et par voie électronique cette fois-ci, en février 2011. Du côté de la direction, le lendemain du décès de Rémy, le PDG Stéphane Richard a réclamé une enquête « minutieuse et transparente » et s’est dit prêt à reconnaître cette mort comme « accident du travail ». (source : 20 Minutes).