Le gouvernement a fixé à 42€ le tarif auquel EDF pourra revendre son électricité nucléaire à ses concurrents. C’est beaucoup plus que ce que ces derniers réclamaient.
En obtenant un tarif de vente de 42€ le mégawattheure (contre 35 €), EDF a remporté la bataille des prix qui l’opposait à ses concurrents.
Dans le cadre de la loi Nome, qui réorganise le marché de l’électricité en France, EDF se trouve dans l’obligation de revendre un quart de de la production de ses centrales nucléaires à ses concurrents directs.
Restait à fixer le prix de la transaction : EDF ne souhaitait pas négocier un tarif inférieur à 42 €, estimant que les investissements d’entretien et de renouvellement engagés au sein de son parc nucléaire (8 milliards) justifiait un tel coût, alors que ses concurrents, GDF Suez, Direct Energie et autres Poweo, ne réclamaient pas plus de 35 ou 36 €/MwH.
Finalement, le rapport Paul Champsaur, chargé de définir les modalités de la loi Nome, a tranché en faveur d’EDF : le prix de vente du MwH sera ainsi fixé à 40 € au 1er juillet 2011 et sera porté à 42 € à partir du 1er janvier 2012.
Certains prédisent déjà de fortes augmentations sur les factures des entreprises et des ménages après 2012, date jusqu’à laquelle le gouvernement s’est engagé sur un quasi gel des prix de l’électricité (et du gaz). La hausse des tarifs réglementés de l’électricité(+2,9%) prévu au 1er juillet, sera la dernière avant un an.