BPI France prend le relais du Prêt à la Création d’Entreprise (PCE), supprimé depuis le 1er avril.
Bonne ou mauvaise nouvelle ? Depuis le 1er avril, le Prêt à la Création d’Entreprise (PCE), que les entrepreneurs débutants pouvaient solliciter auprès des banques, n’existe plus. Il est remplacé par un système de garantie financière assurée par l’établissement public BPI France, jugé mieux adapté aux besoins des créateurs.
Un garantie jusqu’à 70 % ?
L’ancien PCE avait été instauré en 2000. Il se matérialisait par l’octroi de petites sommes comprises en 2000 et 7000 euros pour couvrir les frais de démarrage, en complément d’autres prêts classiques. L’avantage de cette enveloppe, c’était sa souplesse : aucune caution personnelle ni garanties n’étaient en effet exigées. BPI traitait environ 10 000 dossiers PCE par an, un niveau stable depuis plusieurs années pour un dispositif jugé, au final, trop coûteux et mal ciblé, et réduit à un rôle de saupoudrage. Sa suppression a été dénoncée par le Club des entrepreneurs qui y voit un nouveau « mauvais signal envoyé aux entrepreneurs », et traduit, selon son président Guillaume Cairou, « un fort de désengagement de Bpifrance qui fait le choix de se concentrer sur des entreprises plus matures au détriment de structures plus réduites mais pourtant créatrices d’emplois ».
Le PCE n’est pas remplacé par un outil équivalent, mais par l’extension d’un dispositif existant axé sur des offres de garanties bancaires. Pour faire, clair, les entreprises de moins de trois ans devront solliciter des prêts classiques auprès des investisseurs afin de pourvoir un besoin en fonds de roulement. Mais, en théorie, cette demande sera facilitée par l’appui de BPI France qui proposera une couverture pouvant, en fonction des conditions, atteindre 200 000 euros. En pratique, nul ne sait encore si ce système se révèlera plus avantageux que le précédent.
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