Les services de Bercy ont démenti une information publiée par le journal L’Opinion selon laquelle le Prêt à la Création d’Entreprise (PCE) serait prochainement supprimé. Mais l’entourage d’Arnaud Montebourg confirme qu’une réflexion est engagée sur une refonte possible des différentes aides accordées aux porteurs de projets. Ce qui n’en finit pas de semer le doute.
Plusieurs rapports d’experts ont récemment pointé des anomalies dans la répartition des aides à la création d’entreprise, estimant que certaines d’entre elles ratent leur cible, à commencer par les chômeurs de longue durée. Un constat dont souhaite tenir compte le gouvernement dans son projet de refonte des différents dispositifs d’aide destinés aux porteurs de projets.
Décision en octobre 2014
Parmi eux, le Prêt à la Création d’Entreprise (PCE) d’un montant de 2 000 à 7 000 euros. L’avantage de cette enveloppe octroyée par BPI France, c’est qu’elle reste remboursable en cinq ans, avec un différé lors des six premiers mois. Ce prêt ne nécessite pas de garantie, ni de caution personnelle. 70 millions d’euros de financement sont ainsi distribués chaque année à environ 12 000 entreprises, créées ou reprises.
Dans son édition du 23 juillet, le journal L’Opinion annonçait « une disparition programmée » du PCE, ce qu’a démenti, en ces termes, les services d’Arnaud Montebourg à Bercy. Toutefois, le ministère a bien confirmé qu’une « réflexion globale autour des dispositifs d’aide à la création d’entreprise pilotés par Bpifrance » est engagée, l’objectif étant de « déterminer comment la participation de Bpifrance peut être la plus précise possible, pour améliorer les dispositifs ».
On en saura plus en octobre, date à laquelle Bercy devrait rendre ses conclusions sur le sujet. Mais certains voient se dessine run nouveau projet visant à encourager BPIFrance à octroyer plus de garanties bancaires pour faciliter l’obtention de crédits, mais moins de financements directs.