Pour protester contre l’accord Unedic sur l’assurance chômage, qui allonge le délai de carence des cadres avant leur indemnisation, la CFE CGC ne signera finalement pas le Pacte de Responsabilité promis par François Hollande aux entreprises.
C’est un coup de théâtre qui vient de survenir dans le couloir des négociations du Pacte de Responsabilité. Le 10 mars dernier, trois syndicats avaient accepté de signer le relevé de conclusions du dispositif, qui prévoit 30 milliards d’euros de baisses de charges patronales sans contreparties chiffrés en matière d’emplois : il s’agissait de la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC. Cette dernière vient d’annoncer qu’elle va faire machine arrière et ne donnerait finalement pas son accord aux modalités de mise en œuvre du Pacte.
Pour justifier son choix, le syndicat des cadres, par la voix de sa dirigeante Carole Couvert, invoque la « trahison du patronat et la perte de confiance » qui s’est traduite dans la dernière négociation chômage par des mesures très défavorables pour les personnels d’encadrement. « On s’est toujours signer un chèque en blanc au patronat et indiqué que nous nous situions dans une logique de renvoi d’ascenseur » a souligné la présidente de la CFE-CGC qui regrette que « les mêmes protagonistes se seraient retrouvés autour de la table pour négocier » la convention Unedic.
Rappelons que cet accord prévoit d’allonger le délai de carence (180 jours) à l’issue duquel les cadres ayant quitté leur entreprise perçoivent des allocations chômage.
Concernant le Pacte es Reponsabilité, le recul de la CFE-CGC ne devrait pas menacer l’entrée en vigueur de l’accord conclu le 10 mars dernier, car seules deux signatures suffisent pour valider un relevé de conclusions, contrairement à un accord national interprofessionnel qui en nécessite trois.