Le moteur de la consommation repart en 2015

L’Insee observe une hausse de la consommation sur l’ensemble du premier trimestre 2015 (+1,6%). L’embellie se fait surtout sentir sur le marché de l’automobile.

La courbe est retombée en mars (-0,6%) mais le résultat reste positif sur l’ensemble du premier trimestre 2015 (+1,6%), indique l’Insee dans son denrier bilan : le volume global de la consommation des ménages a atteint 43,35 milliards d’euros en mars, après 43,6 milliards en février. Des niveaux comparables à ceux observés entre février 2011 et février 2012, et supérieurs aux valeurs observées en 2007, avant la crise.

On assiste donc bien à une reprise amorcée en fin d’année dernière.  Le repli enregistré en  mars (-0,6%) s’explique notamment par la baisse des dépenses d’énergie (-3,2%) après trois mois consécutifs de hausse. La consommation s’est surtout réduite pour le fioul, l’électricité et le gaz le mois dernier, mais la tendance reste en hausse sur l’ensemble du trimestre (+4,4% entre janvier et mars 2015, par rapport au dernier trimestre 2014).

Les français ont acheté davantage de biens durables (équipements de logement, voitures) début 2015 (+1,8% après +0,5% fin 2014). La dynamique est très nette sur le marché de l’automobile (+2,5%) qui rebondit même en mars (+1%) après des résultats stables en février. Les ventes de  textile, d’habillement et cuir, un secteur en crise depuis plusieurs années, se sont repliées le mois dernier (-3,3%), mais le marché affiche un bilan positif sur l’ensemble du premier trimestre 2015 (+2,8%).

La consommation dans l’alimentaire progresse en mars (+0,2%), grâce aux volumes des sommes dépensées dans le tabac, comptabilisé dans cette catégorie. Elle est stable en revanche sur la période janvier-mars 2015 (+0,1%).
Rappelons que la consommation est un des éléments moteur de la croissance économique. Il n’est pas le seul, l’inflation et le cours des produits pétroliers ayant aussi un rôle à jouer. Dans certains cas, une hausse de la consommation peut déséquilibrer la balance commerciale d’un pays, si la majorité des biens achetés sont importés.