Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif, en a parlé hier soir sur France 2 : il a signé avec sa collègue en charge des PME Fleur Pellerin, une charte nationale du mentorat entrepreneurial, un système d’accompagnement des jeunes entrepreneurs déjà en vigueur à Paris. Mais pas dans le reste de la France.
En 2008, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris a créé un service spécifique, d’inspiration américaine, pour accompagner les jeunes entreprises à fort potentiel de croissance : il s’agit de l’IME, Institut du Mentorat entrepreneurial.
Comme son nom l’indique, il instaure le système du mentorat au monde de l’entreprise : de la petite entreprise, fraîchement créée surtout, puisque l’IME propose aux jeunes pousses, peu expérimentés, de bénéficier de l’appui d’un ou plusieurs mentors, des chefs d’entreprises chevronnés (même retirés des affaires) pouvant exciper d’une réussite professionnelle majeure.
Cet accompagnement se déroule sur une période de 12 à 18 mois au cours de laquelle le « mentoré » bénéfice de rendez-vous mensuels avec son tuteur. Parallèlement, l’IME, qui assure la mise en relation entre les deux parties, propose au jeune entrepreneur un suivi régulier de son activité.
Il s’agit d‘un « transfert d’expérience », non d’un coup de pouce financier : le Mentor n’a d’ailleurs pas le droit d’investir dans l’entreprise qu’il accompagne pendant toute la durée du Mentorat.
» On sait que la pérennité des jeunes entreprises qui sont accompagnées est supérieure de 14 % à la moyenne, a justifié la ministre Fleur Pellerin, or à peine un créateur sur cinq se fait accompagner ».
D’où la signature d’une charte destinée à généraliser le mentorat à l’ensemble du pays.