En marge des baisses de charges prévues par le Pacte de Responsabilité, le président du Medef Pierre Gattaz presse le gouvernement d’agir sur d’autres prélèvements fiscaux.
A l’occasion d’une rencontre avec des journalistes, le président du Medef, fidèle à ses habitudes, a pressé le gouvernement d’enclencher la vitesse supérieure dans la mise en œuvre du Pacte de Responsabilité et de passer très vite « de l’ordonnance à la thérapie ».
Baisser l’Impôt sur les Sociétés
Pour étayer son argumentaire, Pierre Gattaz a livré une série de chiffres alarmistes, sur la part mondiale d’exportations françaises « en baisse de 22 % » sur la période 2000-2013, et sur le taux de marge des entreprises hexagonales, le plus faible de la zone euro (28,9 %). Et de brandir plusieurs solutions pour sortir le pays de cette spirale négative : toutes préconisent des baisses fiscales. L’Impôt sur les Sociétés d’abord dont le taux normal, aujourd’hui fixé à 33,33%, « doit être allégé ». Les taxes et impôts ensuite qui pèsent sur la compétitivité des entreprises, à l’instar de la Contribution Sociale de Solidarité dont le produit sert à financer le régime des travailleurs indépendants.
Sur les baisses de charges promises par le pacte de responsabilité, le président du Medef a réclamé une application rapide et étalée « à tous les niveaux salaires », et non pas sur la seule marge comprise entre 1 et 1,6 SMIC, solution privilégiée par le gouvernement qui voit dans cette tranche la plus importante réserve de créations d’emplois.
Rappelons que 30 milliards d’euros d’allégement fiscaux vont être consentis aux entreprises via un transfert des cotisations familiales. Une première phase de 20 milliards d’euros sera couverte par le Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE) en partie financé par la hausse de la TVA du 1er janvier 2014. 10 milliards d’euros supplémentaires devront être dégagés grâce à une réduction des dépenses publiques.