Grâce à une nouvelle collective positive en juin, la quatrième consécutive, le Livret A retrouve un équilibre favorable au terme du premier semestre 2016.
En août, le taux de rémunération du Livret A sera maintenu à son niveau actuel de 0,75%, un point bas déjà historique que certains observateurs imaginaient déjà tomber à 0,5% en raison du très faible rythme de l’inflation. Il n’en sera rien, la banque de France ayant plaidé pour un statu quo général et sans doute définitif. En 2015, ce faible rendement a pesé sur la psychologie des épargnants : beaucoup d’entre eux ont en effet transférer des fonds sur des supports plus attractifs, comme les assurances-vie, créant sur le Livret A un trou d’air d’une ampleur évaluée à plus de 10 milliards d’euros.
Juin, un bon mois pour le Livret A
Cette désaffection s’est progressivement résorbée au cours du premier semestre 2016, sans traduire pour autant un retournement. Valeur sûre aux yeux de nombreux français, le produit d’épargne le plus populaire chez les ménages, apprécié pour sa souplesse et sa défiscalisation, a repris de couleurs grâce à une belle série de collectes entre mars et juin. Celle du mois dernier atteint 690 millions d’euros, une somme rondelette qui représente l’écart positif entre le volume de dépôts et celui des retraits. Avec son cousin germain le LDD (Livret développement Durable), le Livret a retrouve un équilibre favorable de +90 millions d’euros (en collecte cumulée depuis janvier 2016).
Juin constitue en général une bonne période de collecte pour le Livret A parce que les salariés y versent souvent leurs primes semestrielles et quelques économies en prévision des vacances. A l’inverse, septembre est un mois propice aux retraits, après les dépenses estivales, le gros budget de la rentrée (scolaire notamment) et…les impôts.