Si son taux reste au plancher, ses rentrées d’argent sont désormais supérieures aux retraits opérés par les épargnants. Une tendance qui se confirme sur les trois derniers mois.
Après l’hémorragie, longue, le rétablissement, très lent. En février, la collecte nette du Livret A s’est élevée à 1,39 milliard d’euros, 140 millions sur le Livret Développement Durable. Ces deux montants représentent la différence entre le niveau de dépôts et celui des retraits. Ils sont positifs pour le troisième mois consécutif.
Le rythme annuel est plutôt bon pour ces deux produits d’épargne très populaires auprès des français en raison de leur souplesse et de leur défiscalisation : 4,8 milliards d’euros (en net) y ont été déposés depuis le mois de janvier. la tendance s’est donc inversée par rapport à 2016 et son premier trimestre négatif qui s’était soldé par une décollecte d’1,76 milliards d’euros, dont 510 millions rien qu’en février. L’encours total des produits atteint désormais 365,7 milliards.
Le long passage à vide traversé par le Livret A en 2016 tient à la faiblesse de son taux de rémunération gelé à son plus bas historique (0,75%) depuis un an et demi. Le redressement qui s’est amorcé depuis quelques mois s’explique à l’inverse, par un retournement des rapports de force au détriment des assurances-vie pénalisées par l’environnement actuel des taux bas.