Après des mois d’abondantes hémorragies, le livret rouge a enregistré une collecte positive de 310 millions d’euros en mars.
Après une longue vague d’impopularité, le livret A, qui cumule 355,9 milliards d’euros d’encours avec son cousin germain LDD (Livret Développement Durable) a repris un peu de sang neuf en mars : 310 millions d’euros de collecte nette, soit une différence positive entre le montant des dépôts et des retraits. La tendance a également été favorable sur le livret vert, avec un solde de 120 millions d’euros.
Le livret A reste avantageux
Faut-il voir dans ce résultat l’amorce d’un redémarrage de l’épargne populaire, après une longue période de vaches maigres provoquée par la baisse des taux de rémunération ? Depuis août 2015, le Livret A propose un intérêt historiquement bas, à 0,75%, un rythme qui reste pourtant bien supérieur à celui de l’inflation sur lequel il est partiellement indexé. Dit autrement, les petits épargnants français continuent à bénéficier d’une rémunération avantageuse par rapport à l’évolution des prix à la consommation, en baisse de -0,1% à fin mars 2016 en variation annuelle. Mais le blocage psychologique engendré par ce taux réduit, constamment corrigé à la baisse depuis 2011, s’est traduit par une crise de confiance qui conduit de nombreux français à transférer leurs économies sur des supports plus rémunérateurs, type assurance-vie. En 2015, le Livret A et le LDD ont perdu 11,02 milliards d’euros d’encours, un record.
Le rebond enregistré en mars serait, selon plusieurs experts, l’hirondelle qui ne ferait pas le printemps. . Après le paiement du traditionnel tiers provisionnel de l’impôt sur le revenu en février, mars est traditionnellement un mois propice à l’épargne.