Le dispositif, même dans sa version réduite, aurait déjà profité à 500 000 personnes en 2015, a annoncé la ministre de la Santé et des Affaires Sociales Marisol Touraine.
Introduit par la réforme des retraites de 2013, le compte-temps pénibilité, tant décrié par la frange la plus radicale du patronat,« fonctionne » a assuré la ministre de la santé et des Affaires Sociales, dimanche soir sur France 5.
Dans sa version réduite à quatre critères (travail de nuit, travail répétitif, en horaires alternants ou milieu hyperbare), le dispositif aurait déjà permis à 500 000 salariés de cumuler des points (à raison d’un par trimestre, jusqu’à deux dans le cas d’une surexposition), soit pour partir plus tôt à la retraite, soit pour se reconvertir ou travailler à temps partiel.
A partir du 1er juillet 2016, six autres facteurs de pénibilité seront pris en compte (postures pénibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes, bruit). Le compte restera plafonné à 100 points, avec 20 points obligatoirement consacrés à la formation.
L’outil est financé par de nouvelles cotisations patronales calculées selon un taux de 0,01 % de la masse salariale, à partir de 2017.
Une cotisation spécifique est créée pour les salariés concernés par la pénibilité : 0,1 % de leur salaire en 2016 (comme en 2015), puis 0,2 % à partir de 2017.