Selon l’Insee, la hausse des créations d’emploi sera supérieure à celle de la population active au premier semestre 2016. Une conjonction favorable qui devrait permettre un léger repli de la courbe du chômage, tant espéré par François Hollande avant l’élection présidentielle.
Les chiffres créent des symboles : les 10% que le taux de chômage a atteints et dépassés en 2012 constituaient un palier. D’après l’Insee, ce curseur devrait, à l’échelle de la métropole, repasser sous cette barre cette année et descendre à 9,9% de la population active (-0,1 point). Un symbole fort pour François Hollande qui a conditionné sa seconde candidature présidentielle à une inversion durable et surtout perceptible de la courbe du chômage. Si elle se confirme, cette embellie ne sera sans doute pas liée à la croissance économique qui restera positive cette année mais encore trop molle (+0,4% par trimestre maximum) pour remplir à ras-bord les carnets de commande des entreprises. A moins d’un choc psychologique qui résulterait d’une Loi Travail ambitieuse, seule le critère démographique serait, dans un contexte international morose, apte à ralentir et retourner la mauvaise spirale qui plombe le bilan social de François Hollande.
C’est ce qui devrait se produire au cours du premier semestre 2016 ; d’après l’Insee, sur cette période, le nombre de créations de postes marquera une légère décélération par rapport au second semestre 2015, notamment dans les services (37 000 contre 45 0000 précédemment), mais sera supérieur au flux d’entrées sur le marché du travail. L’Insee anticipe 63 000 nouveaux emplois au total, combinée à une hausse modérée de la population active (+50 000).