Le dernier baromètre de l’Insee sur le moral des ménages révèle un nouveau surcroît d’inquiétude lié à l’évolution du chômage en France.
Dans un pays qui, depuis cinq ans, détruit toujours plus d’emplois qu’il n’en crée, difficile de voir la vie en rose. La dernière étude de l’Insee sur le moral des ménages (en juillet) confirme cet état d’esprit : « Pour le quatrième mois consécutif, les ménages sont un peu plus pessimistes concernant l’évolution future du chômage » écrit l’Institut. Et pour cause, les chiffres de mai (0,7% d’inscrits en catégorie A, +0,3% en juin) ont achevé de refroidir ceux qui espéraient encore dans une inversion de la courbe avant l’été.
La crainte d’une perte d’emploi
A l’arrivée, l’indicateur reflétant l’inquiétude des français face à l’évolution du marché du travail, est monté à 67 le mois dernier (+2 points). Dans ce contexte, pas étonnant qu’ils fassent preuve de pessimisme sur l’avenir de leur niveau de vie (+ 2 points) fragilisé, pensent-ils, par le risque d’une perte d’emploi.
Ces mauvaises dispositions pèsent sur l’indice global calculé par l’institut qui atteint 86 comme en juin, toujours très en-dessous de la moyenne de référence estimée à 100.
En revanche, les sondés expriment davantage d’optimisme sur leur situation personnelle passée (+ 3 points) et son évolution dans le futur (+ 2 points). Il sont moins nombreux à avoir ressenti une hausse des prix (-2 points) mais un peu plus (+1 point) à anticiper des hausses prochaines.