Selon les dernières prévisions de l’OCDE, la reprise économique espérée aura bien lieu en 2014 mais elle sera si faible qu’elle ne suffira pas à enrayer la hausse du chômage en France.
En hausse continue depuis près de deux ans, le chômage devrait continuer sa progression en 2014 malgré un léger sursaut de la croissance, indique l’OCDE dans son dernier rapport. Des prévisions qui mettent à bas l’objectif que s’est fixé François Hollande de stopper la dégradation de l’emploi dans les six prochains mois.
A la fin 2013, année de croissance morte, le taux de chômage devrait, selon les experts de l’OCDE, atteindre 10,7% de la population active. Le même taux devrait franchir la barre symbolique des 11% en 2014.
Des réformes fiscales : baisse du SMIC ?
Dans le même temps, la croissance repartira mais à un rythme, on l’a vu, trop modéré (+0,8%) pour permettre une baisse durable du chômage. A ce titre, les prévisions de l’OCDE sont plus alarmistes que celles qu’elle avait émise en novembre dernier : «Les risques de dégradation par rapport aux prévisions sont importants, surtout si les réformes structurelles sont mal expliquées ou mises en oeuvre partiellement, et insuffisantes pour rétablir la confiance» ajoute l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques.
François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault doit évidemment se sentir visés par certaines des préconisations émises dans la rapport de l’OCDE qui invitent l’exécutif français à « accélérer les réformes », baisser le salaire minimum et encourager la modération salariale dans les entreprises.
Elle demande également une relance de la compétitivité via une baisse des cotisations sociales, et des mesures fiscales pour augmenter les recettes publiques : chasses aux niches fiscales, hausse de l’impôt sur la propriété, des droits de succession et des taxes environnementales.