Selon le ministre du Travail, la diversité des contrats de travail est un atout pour les employeurs. Il écarte donc toute simplification du CDI.
La grande conférence sociale thématique sur l’emploi dans les PME et les TPE, devait aborder la très délicate question du CDI (Contrat à durée Indéterminée) que le patronat souhaite assouplir afin de faciliter les licenciements. Ce débat a finalement été écarté d’emblée, par les syndicats d’abord, qui refusent d’en faire une variable dans des discussions qui portent sur les conditions d’embauches dans les entreprises, et par Manuel Valls lui-même, conscient qu’une telle réforme est, pour lui comme pour la gauche, inenvisageable à deux ans de l’échéance présidentielle.
Les syndicats pas d’accords
Lundi, à l’issue des premiers échanges avec le premier ministre, la CFDT de Laurent Berger et la CGT d’Eric Martinez, ont assuré que le gouvernement leur avait donné l’assurance qu’il « ne serait pas touché au CDI ».
Le ministre du Travail François Rebsamen a confirmé cette position ce jeudi devant les sénateurs. En réponse à une interpellation de l’élue PS Delphine Batille, le ministre a promis qu’il « ne sera pas question de remettre en cause le CDI ni le contrat de travail au sens large », estimant que la diversité des dispositifs « constitue une chance pour les employeurs et les salariés ».
Il a ajouté que la « modification code du travail ne peut être envisagé qu’avec l’accord des organisations syndicales, et tel n’est pas le cas ».
Pour débloquer l’emploi dans les petites entreprise, le gouvernement serait prêt, en revanche, à envisager un plafonnement des indemnités de licenciement, dans les cas de ruptures litigieuses. Le patronat réclame de son côtés des aménagements sur le CDD afin d’en augmenter les possibilités de renouvellement (aujourd’hui limitées à deux), voire d’en réduire le coût.