L’auto-entrepreneur vu par Ciel

Le jeune statut de l’auto-entrepreneur séduit et les études chargées de caractériser la population des entrepreneurs qui on choisit ce nouveau régime pour exercer leur activité sont de plus en plus nombreuses. L’éditeur du logiciel de gestion Ciel Auto-entrepreneur Facile vient de publier son premier baromètre de l’auto-entrepreneur.

Après les publications de la Caravane des Entrepreneurs, régulièrement mises à jour à l’occasion de sa tournée, et la présentation des résultats d’une étude de CCI Entreprendre en France qui comparait auto-entrepreneurs et créateurs d’entreprise au sens plus classique du terme, c’est au tour de l’éditeur du logiciel Ciel Auto-entrepreneur Facile de publier son premier baromètre de l’auto-entrepreneur.

Ce baromètre s’appuie sur les résultats d’une étude menée en septembre auprès de plus de 800 auto-entrepreneurs ayant téléchargé le logiciel (ils seraient au total 80 000 à l’avoir fait) et esquisse un portrait type de l’auto-entrepreneur actif.

Alors que d’autres études indiquaient un relatif équilibre homme-femme parmi les bénéficiaires du nouveau statut (57% d’hommes contre 43% de femmes pour la Caravane des Entrepreneur), le Baromètre Ciel évalue la proportion d’hommes très largement supérieure à celle des femmes : respectivement 77% et 23%. La tranche d’âge la plus concernée par l’auto-entreprise est celle des 30 à 49 ans (60% des entrepreneurs interrogés) et l’âge moyen est de 40 ans. Plus des deux-tiers exercent une activité de service. C’est 20% de plus que dans le cadre d’une création d’entreprise classique, et ça paraît logique tant la simplicité qu’incarne le nouveau statut semble adapté à ce secteur d’activité qui demande un faible investissement et ne réclame pas de local commercial.

2. l’auto-entreprise, une affaire d’expérience, pas de diplôme

Ce qui ressort également de l’étude, c’est que ceux qui se lancent dans l’auto-entreprise misent plus sur l’expérience que sur les diplômes. En effet, plus de la moitié des auto-entrepreneurs interrogés ont au maximum un niveau Bac (52%).
En revanche plus de 60% peuvent justifier de plus de 10 ans d’expérience et près d’un tiers (32%) affichent même un bagage professionnel de plus de 20 ans !

Cette expérience des entrepreneurs qui se lancent dans la création d’une auto-entreprise explique la confiance avec laquelle la majorité d’entre eux s’engagent dans leur activité. En effet, si 29% des auto-entrepreneurs de l’étude déclarent avoir réalisé une étude de marché et 13% un business plan, ils sont 62% a n’avoir effectué aucune démarche pour évaluer la faisabilité de leur projet.

D’après le baromètre Ciel, « Le statut d’origine de l’auto-entrepreneur est tout à fait similaire à celui du créateur traditionnel ». Avant de monter leur auto-entreprise, 38% des participants à l’étude étaient salariés, 35% en recherche d’emploi, 8% appartenaient à la catégorie des retraités 5% étaient inactifs, 2% étudiants, alors que fonctionnaire et chefs d’entreprises comptaient chacun pour 3%.

3. L’activité des auto-entrepreneurs à la loupe

En termes de temps de travail, les auto-entrepreneurs interrogés par Ciel sont moins d’un sur deux (47%) à consacrer l’équivalent d’un plein temps à leur auto-entreprise. Les auto-entrepreneurs que leur activité occupe à mi-temps sont pour leur part 21%. Des chiffres qui expliquent probablement le peu de facturation relevé par l’étude : 80% réalisent moins de 10 factures par mois, 12% en annoncent entre 10 et 20.

Pourtant, la grande majorité des participants à l’étude souhaitent vivre de leur auto-entreprise : les deux-tiers (23% y arrivent déjà) et 32% “seulement” reconnaissent avoir choisi ce statut pour compléter leur revenu.
Mais si on s’intéresse à l’évolution de la situation des néo-entrepreneurs : 72% des salariés au moment de la création sont toujours salariés, 83% de ceux qui étaient fonctionnaires le sont toujours, et la moitié des demandeurs d’emploi n’ont pas interrompu leur recherche.

Quand l’étude évoque l’avenir de leur auto-entreprise, 72% des participants à l’étude déclarent vouloir bénéficier du statut d’auto-entrepreneur dans 1 an, quand 18% envisagent de franchir le pas d’une création d’entreprise au sens classique du terme.