Facilité de création de son activité, formalités moins lourdes et charges plus légères : le statut d’auto-entrepreneur fait rêver plus d’un créateur. Le succès des inscriptions à ce nouveau régime est tel que de nombreuses micros-entreprises se verraient bien basculer en auto-entreprise. Le revers de la médaille : les perspectives d’évolution de ce statut apparaissent moins idylliques.
La création d’entreprise sous le régime de l’auto-entrepreneur a déjà fait plus de 60 000 adeptes. Les entrepreneurs convaincus de la formule sont des demandeurs d’emploi, des retraités mais également des salariés souhaitant avoir un deuxième revenu. Le statut s’est également ouvert aux fonctionnaires récemment. Beaucoup d’autres semblent être tentés par ce concept novateur.
2. Devenir entrepreneur
Les micro-entrepreneurs représentent 2,6 millions d’entreprise dont une grande majorité aptent à se convertir à l’auto-entreprenariat. Solution pour éviter les embouteillages des inscriptions : limiter la durée possible d’inscription au régime d’auto-entrepreneur. Un comble vis-à-vis du plan de communication gigantesque mis en œuvre pour faire adhérer un maximum de français à ce statut novateur. L’objectif serait alors d’évoluer du statut auto-entrepreneur à celui d’entrepreneur et augmenter les créations d’entreprise « normale ». La limitation du statut dans le temps minimiserait alors la concurrence qualifiée de déloyale par les artisans et petits patrons et permettrait un certain équilibre. La question est soulevée, la crise demande-t-elle un équilibre ? Limiter l’auto-entreprenariat dans le temps reviendrait à se demander pourquoi le choisir, si ce n’est comme une voie d’insertion des entrepreneurs, ne révélant ainsi que les meilleurs projets.