La sieste en entreprise

En Chine, le droit au sommeil est inscrit dans la constitution. En France, l’expérience se borne pour l’instant à des opérations-tests. Pourtant, la sieste en entreprise s’impose comme une des solutions d’avenir pour prévenir les risques psycho-sociaux chez les travailleurs.

En France, la sieste en entreprise, probablement en raison du cliché réducteur qu’elle véhicule, n’a pas encore été érigée comme un droit du travailleur.
Ce n’est pas le cas au Japon ou en Chine, deux nations réputées bûcheuses et où le surmenage est de rigueur. Le droit à la sieste est même inscrit dans la Constitution chinoise. Au Japon, elle est imposée en vertu de son effet jugé bénéfique sur le rendement de l’entreprise.

Au Canada, et plus près de nous encore, dans les pays scandinaves, la pratique est aussi courante.
A New York, l’homme d’affaires Nicolas Ronco a lancé Yelo, un spa d’un genre nouveau : des cabines mobiles dans lesquelles les clients viennent se détendre (en position fœtale) ou faire la sieste…et parfois même se faire masser !
25 % des clients (10 000 au total) de Nicolas Ronco proviennent des entreprises qui ont conclu un partenariat avec Yelo. Des firmes qui, à l’instar de Yahoo ou encore Time Warner, convaincues que cette pratique est bonne pour le bien être de leurs travailleurs et donc pour leur productivité,  acceptent de payer 50 % de la séance, et jusqu’à 2 000 $ par salarié.

2. Expériences en France !

En France, on est encore loin de telles audaces : France Telecom, secoué par une crise sociale sans précédent, a instauré voici quelques mois des plages de sieste post-déjeuner, avec espaces dédiés.

Au centre d’appel de Vivier-Merle, à Lyon, les 900 salariés disposent d’un environnement très étudié avec fauteuils et cabines de sieste conçu par des designers spécialisés.

Des sociétés comme Leblon-Delienne (design) s’y sont également mis. L’Hôtel Murano à Paris, a été jusqu’à inscrire sur son menu une formule « In Bed with Murano », avec, à la clé, la mise à disposition d’une chambre pendant une heure !

Des séances de relaxation avaient également été instaurées à l’académie Accor, le centre de formation du groupe hôtelier.