Un projet de reprise d’entreprise par les salariés est envisageable lorsque qu’un dépôt de bilan ou un départ à la retraite du dirigeant menace leur emploi. Cette technique, bien que peu utilisée présente de multiples avantages.
Dans le monde de la reprise il existe un domaine particulier : la Reprise d’Entreprise par les Salariés (RES). Cette technique est souvent utilisée par les salariés dont l’entreprise dépose le bilan mais aussi par ceux dont l’entreprise est sur le point d’être cédée.
Cette technique est malheureusement encore peu exploitée par les salariés d’entreprises en difficulté. Les syndicats n’ont pas les compétences nécessaires afin de conseiller les salariés dans le domaine de la reprise d’entreprise, ce qui représente un manque à gagner concernant la sauvegarde des emplois. Les cas de RES sont extrêmement rares compte tenu du nombre de dépôt de bilan chaque année.
Il faut tout de même savoir que le taux d’échec des entreprises et plus élevé une fois qu’il y a eu une reprise. Il est donc indispensable de bien préparer son projet. La motivation et les moyens financiers sont des éléments à prendre en compte. La RES constitue une alternative à la recherche pure et simple d’emplois.
Afin de financer les projets de RES, il est de coutume d’utiliser l’appel public ou privé à l’épargne. Grâce à leur proximité géographique, il est possible pour les salariés ou des tiers de contribuer au financement du projet de reprise. Ce moyen permet de financer des reprises d’entreprise avec des montants allant de 150 000 € à plusieurs millions. Il s’agit en fait de souscriptions au capital de l’entreprise. Les investisseurs deviennent ainsi actionnaires de l’entreprise qui a été reprise.
Cette technique permet le développement d’un esprit solidaire au niveau local, avec un groupe de personnes (de 50 à 100 généralement) ayant la réussite de l’entreprise comme objectif.
Les actionnaires délèguent bien souvent leur droit de vote à l’équipe dirigeante de l’entreprise. Les prises de décisions se font alors de la même manière qu’auparavant, vu que l’intégralité des droits de vote revient aux salariés dirigeants.