Selon un baromètre réalisé par LH2, une proportion record de français, soit neuf sur dix, redoutent de tomber dans la précarité.
Avec le spectre du chômage qui menace à tout instant et les annonces de réforme de l’Unedic, les français ne sont plus sûrs de rien et redoutent de prendre l’ascenseur social en sens inverse. Selon un sondage réalisé par LH2 pour BFM Business et Ca COM, 90% d’entre eux ont peur de « tomber dans la précarité », un niveau qui n’avait jamais été atteint depuis que cette enquête existe. Si cette crainte est si vivace, c’est que les français éprouvent déjà des difficultés à joindre les deux bouts, même s’ils travaillent : 37% affirment avoir du mal à boucler leurs fins de mois (+15 points par rapport à décembre 2013) et 47% se voient, à cause de cette gêne financière, contraints de reporter leur achats dans l’attente de jours meilleurs, et surtout de prix plus bas.
La désinflation ralentit l’économie
C’est là tout le paradoxe de l’économie : l’Europe traverser actuellement une phase de désinflation (ralentissement de l’inflation) qui empêche la croissance de repartir. Dans ce contexte de crise, les particuliers ressentent d’autant moins les effets bénéfiques de cette stabilité des prix que la fiscalité reste forte. En France, 8,7 millions de personnes vivent avec un revenu mensuel inférieur au seuil de pauvreté fixé à 977 euros.
Selon le Conseil Européen, sont considérées comme « pauvres, les personnes dont les ressources matérielles, culturelles et sociales sont si faibles qu’elles sont exclues des modes de vie minimaux acceptables dans l’État membre où elles vivent ».