Le taux de mobilité des travailleurs cadres a baissé pour la troisième année consécutive, indique une étude réalisée par l’Apec. 23% de ceux qui ont changé d’entreprise y ont été contraints par leur employeur.
La crise pèse sur les offres d’emploi et donc su la mobilité des cols blancs, pourtant réputés pour leur forte propension à bouger. C’est ce qu’indique aujourd’hui une étude conduite par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) : en 2013, le taux de mobilité externe de ces personnels a atteint 6%, c’est moins qu’en 2012 (7%) et encore moins qu’en 2011 (8%). Un ralentissement qui s’explique sans doute par l’atonie du marché du travail et le manque de découchés induit par la frilosité des employeurs.
Parmi ceux qui ont changé d’entreprise, 23% ont été contraints de le faire par leur employeur. La collaboration s’est donc achevée sur un licenciement, souvent négocié d’ailleurs sous la forme d’une rupture conventionnelle, procédure très usitée par les cadres. Entre 2012 et 2013, la proportion des départs ayant fait l’objet d’un tel accord est passée de 14 à 27%.
42% des cadres prêts à aller voir ailleurs
La progression de cette mobilité « subie » a mécaniquement entraîné une hausse des inscriptions au chômage : seuls 59% des cadres ont changé d’entreprise sans passer par la case Pôle Emploi. Ils étaient 67% en 2012.
La part des évolutions internes est restée stable en 2013, signale encore l’Apec. Dans 68% des cas, ces changements de postes sont « souhaités » et répondent à la volonté de progression des cadres eux-mêmes. Au total, 18% ont ainsi évolué au sein de leur entreprise, l’an dernier. c’est toute de même un point de moins par rapport à l’année précédente.
Si le taux global de mobilité externe est, on la vu, encore un recul, 42% des cadres affirment pourtant avoir entamé des démarches actives en vue de changer d’entreprises. Une recherche qui s’est traduite par l’envoi de candidatures, des sollicitations du réseau personnel, et même le passage d’entretiens d’embauche.