La maison-mère de l’enseigne La Halle aux Vêtements prévoit la fermeture d’au moins 170 magasins sur les 600 que compte son réseau français.
L’ancien groupe « André », devenu Vivarte en 2011, gère une vingtaine d’enseigne, parmi lesquelles Naf Naf, Pataugas, Chaussland, Besson, Merkal, La halle (chaussure et vêtements), ou encore les magasins André. Ces deux dernières marques devraient être les plus lourdement impactées par le plan social qui s’annonce. Les chiffres, dévoilés ce mardi aux syndicats, font froid dans le dos : 1 520 suppressions de postes, dont 200 dans la logistique, 208 fermetures de magasins (174 pour La Halle et 34 pour les chaussures André).
22 000 salariés en France
En 2013, le groupe avait dû restructurer sa dette pour redresser ses comptes mis à mal par le ralentissement du marché de l’habillement : d’après des chiffres de l’agence Reuters, l’ensemble du groupe Vivarte subissait, en 2014, une baisse de 10% de ses ventes. La chaîne La Halle payait le plus lourd tribut à la crise, avec un recul de 13% de son chiffre d’affaires, une chute plus rapide que le marché du prêt-à-porter (+0,9%).
Le résultat brut enregistré est ainsi tombé à 170 millions d’euros l’an dernier, après 327 millions en 2013, et la rentabilité opérationnelle s’est affichée en perte de plus de 3 points (de 10,9% à 6,3%).
Un gros décrochage que Vivarte impute à la crise, aux nouveaux modes de consommation des matières textiles, à la concurrence d’internet, mais aussi à une stratégie de montée en gamme jugée « inadaptée » à la conjoncture.
Vivarte emploie 22 000 personnes dans l’Hexagone dont 4 000 à La Halle aux vêtements, répartis dans quelque 600 magasins sur le territoire. Le groupe emploie 500 salariés chez André dans un réseau de 160 points de vente. 23 boutiques gérées par Vivarte sont en attente d’un repreneur.