Mesure-phare de la Loi Alur défendue par l’ancienne ministre du Logement Cécile Duflot, la garantie Universelle des Loyers (GUL) restera définitivement dans les limbes de la République.
La GUL, acronyme de Garantie Universelle des Loyers, devait couvrir une partie des loyers impayés afin de sécuriser les propriétaires et ainsi encourager la mis ene location des logements vacants. Ce dispositif, qui figurait dans la loi Alur (Accès au Logement et Urbanisme rénové) préparée par l’ancienne ministre EELV Cécile Duflot et votée par le Parlement en 2013, ne sera jamais appliqué. Jusqu’à aujourd’hui, aucun décret n’avait fixé ses modalités, gel législatif qui s’apparentait déjà à un abandon programmé. En lieu et place, la ministre Sylvia Pinel lancera Visal, un dispositif réduit qui ne concernera que les jeunes salariés de moins de 30 ans ou les travailleurs en situation précaire, évoluant en Contrat à durée Indéterminée (CDD), en période d’essai, ou employés sous la forme d’un contrat d’apprentissage ou d’intérim.
Montant plafonné
L’abandon de la GUL est tout sauf une surprise : son coût, 400 millions d’euros par an, avait tiquer François Hollande et manuel Valls, et suscitait lé défiance d’un lobby, celui des assureurs privés qui voyaient dans cette intervention de l’Etat une « concurrence déloyale », mauvaise pour leurs affaires. Dès sa nomination à Matignon, Valls avait annoncé un « rencentrage » de la GUL, prélude à un détricotage progressif de la Loi Alur.
Visale, qui n’a donc pas l’universalité de la GUL, couvrira donc une minorité de locataires en difficulté et son montant sera plafonné, à hauteur de 1 500 euros à Paris et 1 300 euros en province.