La ministre du Travail Myriam El Khomri a assuré que l’extension de la « garantie jeunes » destinée aux moins de 26 ans sans emploi ni qualification, ne se traduira pas par de nouvelles charges sur les entreprises.
Lancée en 2013, la « garantie jeune » devait apporter sa quote-part dans la lutte contre le chômage en conditionnant la perception d’une allocation à la recherche d’un emploi auprès d’une mission locale. 50 000 jeunes profitent aujourd’hui de ce dispositif d’un an, qui se matérialise par une enveloppe mensuelle équivalente au Revenu de Solidarité Activité (RSA), soit environ 450 euros.
Une enveloppe de 450 euros maximum
Dans le cadre de la concertation sur la Loi Travail, le premier ministre Manuel Valls a annoncé son extension à 50 000 personnes supplémentaires, des jeunes de moins de 26 ans déscolarisés, sans emploi ni qualification. Dans sa nouvelle formule, ce minimum vital, associé à un accompagnement renforcé destiné à faciliter l’insertion professionnelle, engendrera un coût estimé à 418 millions d’euros pour l’Etat, contre 250 millions aujourd’hui. Qui paiera la facture ? Sur Europe 1, la ministre du Travail Myriam El Khomri a évoqué un financement complémentaire débloqué par Bruxelles, assurant que les entreprises françaises ne seront pas mises à contribution : « Ça ne leur coûtera rien, c’est un engagement que nous prenons » a souligné la ministre.
La Garantie jeunes cible en priorité les jeunes situés dans la tranche d’âge des 18-25 ans dont les ressources sont inférieures au plafond du RSA. Elle s’étend sur une période d’un an au cours de laquelle le bénéficiaire de l’allocation passe un contrat avec une mission locale chargée de l’orienter sur le marché du travail et de lui « faire des propositions adaptées en matière de formation ». Cette aide prend fin automatiquement s’il s’avère que l’un des parties ne respectent pas les engagements du contrat.