L’Etat a récupéré l’an dernier 15,3 milliards d’euros de fraude fiscale et 852,6 millions de fraude sociale, dont la moitié environ porte sur des prestations indûment versées.
Impôts, taxes, prestations, allocations…les filets jetés par l’Etat dans les jambes des fraudeurs ont permis de rapatrier 15,3 milliards d’euros dans les caisses du Fisc l’an dernier (avec 4 milliards d’euros de pénalités), un montant supérieur à celui de 2013 (18 milliards, pénalités comprises). Ces chiffres, révélés par le comité national de lutte contre la fraude, confirme que la traque se durcit à l’encontre des exilés fiscaux contraints de régulariser leur situation par des mesures incitatives. Selon le ministre des Finances Michel Sapin, ces sommes serviront à compenser les baisses d’impôt accordées à plus de 5 millions de ménages français cette année.
Du tabac saisi aux « frontières »
1,9 milliards ont été prélevés sous forme de pénalités infligées dans le cadre de redressements portant sur des comptes bancaires non déclarés à l’étranger. 40 000 dossiers seraient en cours d’examen dans les bureaux de l’administration fiscale et permettraient de récupérer 2,7 milliards d’euros l’année prochaine.
Au chapitre de la fraude sociale, les contrôles resserrés au niveau des administrations ont permis de recouvrer 852,6 millions d’euros, dont la moitié provenant du travail clandestin (427 millions, en hausse de +38,5% par rapport à 2013), et l’autre moitié (427 millions, +29,9%) de fraudes aux prestations.
Du côté de Pôle Emploi, un redressement global opéré en 2013 a porté sur la somme record de 79,7 millions d’euros, en nette progression (+36%) sur un an.
356,9 millions d’euros ont été récupéré aux douanes (+10,5%) sur des marchandises de contrebande, essentiellement du tabac (422 tonnes).