Selon Trendeo, le rythme de fermeture des usines est en hausse de 42% par rapport à 2011. Sur les quatre dernières années, plus de 1 000 sites français n’ont pas pu passer le cap de la crise.
Face à la mondialisation et au réveil des pays émergents, le processus de « destruction » du tissu industriel français est en marche depuis trente ans. Mais la crise a accéléré le mouvement.
2012, année terrible pour l’industrie française
Selon la société de veille économique Trendeo, 1 087 usines ont fermé depuis le déclenchement de la crise, un chiffre clé qui donne la mesure de la désindustrialisation. Avec 266 fermetures (sites de plus de 10 salariés, NDLR) pour seulement 166 créations, 2012 restera, historiquement, l’une des plus mauvaises années pour l’industrie nationale.
Les 266 fermetures de l’an dernier ont provoqué la suppression 23 897 emplois, soit près de 20% du total enregistré sur quatre ans (122 000 environ).
Les secteurs industriels comme l’automobile et l’agroalimentaire, notablement impacté par la faillite du volailler breton Doux, ont davantage souffert que les autres.
Entre 2010 et 2012, le nombre d’emplois s’est effondré dans le BTP et le commerce. La pharmacie a perdu, quant à elle, 2 000 postes en 2012.
Petite éclaircie sur le front des énergies renouvelables. Malgré la concurrence très agressive des pays émergents, notamment asiatiques, l’éolien terrestre et offshore, le photovoltaïque et autres technologies vertes ont créé 24 000 emplois depuis 2009.
Le solde reste également positif dans les secteurs du luxe et la construction aéronautique.