Selon le dernier baromètre de l’attractivité publié par le cabinet Ernst & Young, les implantations d’entreprises étrangères ont reculé bien plus largement en France qu’ailleurs en 2012.
La France est-elle encore « en perte de vitesse » ? C’est l’inquiétante conclusion dressé par le cabinet d’audit Ernst & Young dans son dernier baromètre sur l’attractivité des Etats européens.
Selon l’étude, les implantations d’entreprises étrangères dans l’Hexagone ont reculé de 13% en 2012 : avec 471 accueils, la France a enregistré son résultat le plus faible depuis neuf ans. Et, au final, l’emploi a suivi la même pente glissante: les postes créés (10 542) par ces nouvelles entreprises ont chuté de 20% par rapport à 2011.
Les BRIC lâche la France
Le bilan français est clairement désastreux par rapport à celui de ses partenaires de l’UE : la baisse des implantations d’entreprise est en repli de -3% sur l’ensemble du continent. Si l’Hexagone conserve sa troisième place dans le classement européen de la compétitivité, l’écart s’est encore creusé avec les deux leaders que sont la Grande Bretagne et l’Allemagne.
« Si ces deux pays sont considérés comme des destinations de rang mondial, les investisseurs étrangers pourraient désormais classer la France parmi les localisations secondaires, aux côtés de l’Italie et l’Espagne, avec le risque de la voir réduite à un rôle de puissance moyenne » analyse le cabinet Ernst & Young.
Les entreprises issues des pays émergents ont particulièrement lâché la France en 2012 : 14 projets en provenance des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) se sont ainsi concrétisés, contre 23 l’année précédente.