C’est certain : grâce au rebond des investissements observé au troisième trimestre, l’économie française affichera un taux de croissance supérieur à +1% en 2015.
En France, pour que la croissance tourne, il faut un environnement extérieur favorable et, à l’intérieur, des ménages qui consomment. A ces deux éléments s’est ajoutée, selon l’Insee, une reprise des investissements des entreprises au troisième trimestre. A l’arrivée, le rebond de l’activité a atteint +0,3% du PIB l’été dernier. C’est moins qu’en début d’année où le taux de croissance s’était affolé (+0,6%) avant de retomber au deuxième trimestre (0%), laissant craindre une nouvelle phase molle.
Rebond des dépenses d’énergie
Avant le bon résultat de la rentrée, l’acquis de croissance pour 2015 se situait à +0,8%. On sait désormais que le PIB annuel imprimera un rythme minimal à +1,1% et même supérieur au pronostic gouvernemental qui avait construit son budget sur une hypothèse à +1%. « c’est le plus haut niveau atteint depuis quatre ans » s’est félicité le ministre des Finances Michel Sapin, ajoutant que la France est « sortie en 2015 de la période de croissance très faible qu’elle connaît depuis fin 2011 ».
Si la croissance a progressé, c’est grâce à la consommation des ménages qui a repris sa progression (+0,3%) après la rechute observée au printemps : ce résultat s’explique d’abord par une forte accélération des dépenses d’énergie (+1,6%) et une hausse des achats de biens manufacturés. Les achats d’automobiles restent stables et les indicateurs restent au vert dans les services (+0,2%).
L’autre bonne nouvelle se situe dans les niveaux d’investissement qui se renforcent encore à +0,7%, après +0,5% au trimestre précédent. Cette embellie est surtout sensible dans les services marchands (+0,9%) et dans l’industrie qui augmente ses achats d’équipements (+0,8%). les indices restent, en revanche, très négatifs dans le secteur de la construction (-0,9%), le plus durement touché par la crise et la baisse des commandes publiques.