En 2013, 285 000 salariés ont connu un retard de paiement de leur salaire. La part des impayés a progressé de 53% sur un an.
C’est l’un des baromètres qui permet de mesurer l’état de santé des entreprises : l’ampleur des salaires impayés. Selon l’Association pour la gestion du régime de Garantie des créances des Salariés (AGS), leur nombre a progressé de 53% en 2013 pour atteindre le montant de 2,19 milliards d’euros, du jamais vu depuis la création de l’AGS en 2014. Le dernier pic de salaires impayés remontait à 2009, année terrible sur le plan économique après le krach boursier consécutif à la banqueroute de Lehman Brothers.
Pour info, l’AGS est l’organisme d’assurance qui prend en charge le versement des salaires lorsque l’entreprise se trouve dans l’incapacité de les payer. L’effectif total de personnes indemnisées, qui s’est élevé à 286 000 personnes en 2013, est en hausse de 3% par rapport à 2012.
Ralentissement des faillites
La crise explique évidemment ces résultats puisque le nombre des dossiers ouverts suite à des placements en redressement judiciaires ou des mises en liquidation d’entreprises a augmenté de 5,6% entre début octobre 2012 et fin septembre 2013.
Les secteurs les plus touchés restent, comme l’ont montré les récents bilans sur les défaillances en 2013, la restauration et l’hôtellerie où les interventions de l’AGS ont progressé de +10,6 %.
Les statistiques montrent néanmoins un léger fléchissement dans le rythme des faillites fin 2013 : en septembre, le nombre de dossiers ouverts par l’AGS était en hausse de +5,6% sur un an, un flux qui est descendu à +3,7% à fin décembre 2013.