Selon une enquête de l’Apec, les cadres ont envie de bouger mais la crise de l’emploi les incite à la prudence et au statu quo professionnel.
Moins de cadres ont changé d’entreprise en 2012, indique une étude de l’Apec (Agence pour l’Emploi des Cadres). Sur un an, leur taux de mobilité serait ainsi passé de 8 à 7 %.
Moins de démissions donc (50%, – 5 points), moins de ruptures conventionnelles également (- points à 12%), mais un peu plus de départs contraints : si 60% des cadres gardent la mainmise sur leur destinée professionnelle, un part croissante d’entre eux (21%, soit trois points de plus) se sont vu imposer un fin de collaboration, soit par un non-renouvellement de CDD, soit par un licenciement économique, lesquels sont en hausse de 2 points (de 5 à 7%).
Les jeunes cadres veulent bouger
Dans ce contexte, les cadres en poste jouent plutôt la carte de la prudence et ont tendance à refreiner leurs envies : selon l’étude de l’Apec, près de 70% souhaitent une mobilité dans les trois ans, dont 42% vers une autre entreprise (contre 40% en 2011 et 48% en interne).
En 2012, les mobilités d’entreprise ont, surprise, concerné les plus jeunes, soit 20% des changements de poste pour les moins de 30 ans (8% pour les 35-39 ans).
Analyse de l’APEC : « Les plus jeunes sont aussi les plus concernés par les contrats à durée déterminée. Ils sont donc plus souvent contraints de changer d’employeurs au cours d’une même année ».
Plus globalement, les cadres de moins de 40 ans sont plus enclins à la bougeotte que les autres, surtout si leur entreprise de moins de 1 000 salariés. Qu’est ce qui les pousse à chercher ailleurs ? « L’envie de découvrir de nouveaux horizons » (19%), et une motivation en berne qui s’explique « un défaut de perspectives dans leur entreprise actuelle » (18%). 13% évoquent ensuite une insatisfaction liée à leur missions et un surcroît de stress.