La création d’entreprise, c’est pour certains la réalisation d’un rêve d’indépendance et d’auto-gestion. Rêve qui peut malheureusement parfois virer au cauchemar, tant le parcours administratif est long et semé d’embûches.
Des créateurs un peu perdus
Alors que les projets de loi censés s’attaquer à la complexité de la création d’entreprise se multiplient, il semblerait que tous les résultats ne soient pas probants. Choisir un statut, l’enregistrer, le changer… Ces actions sont pourtant des étapes obligatoires dans la création d’une entreprise, mais elles ne sont pas pour autant simples et faciles à réaliser.
La faute à des formulaires complexes, nombreux et pas toujours clairs. Difficile également de savoir à qui s’adresser en cas de doutes, car les organismes chargés d’enregistrer toutes ces formalités se renvoient la balle, eux aussi perdus dans cet amas de documents justificatifs à vous demander. La mise en place de l’auto-entrepreneur en est le dernier exemple et soulève beaucoup d’interrogations. Un coach vient d’être immatriculé et de recevoir son siret et s’interroge quant au bien fondé de sa démarche puisque ses collègues du même secteur lui ont prouvé qu’il faisait partie de la classification CIPAV (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse) et que le statut d’auto-entreprise n’était pas encore ouvert à ce type de métier…
2. Des complications régulières
Des complications régulières
D’autres problèmes, plus classiques malheureusement peuvent survenir : perte d’un bordereau, erreur dans la saisie d’une adresse postale, documents égarés ou renvoyés de services en services, renvoi chez l’expéditeur pour pièce manquante ou destinataire incorrect… Et c’est une immatriculation qui prend du retard, ou dans le pire des cas, qui est refusée. Retour à la case départ donc pour certains, qui, démotivés, ne réuniront pas à nouveau toutes les pièces du dossier de création.
3. L’auto-entrepreneur, une solution… réservée à certains
L’auto-entrepreneur, une solution… réservée à certains
Le statut de l’auto-entrepreneur lutte de manière assez efficace contre tous ces problèmes, mais il n’est pas négligeable de rappeler qu’il ne s’adresse pas à tous, et que par conséquent tous les créateurs ne sont pas concernés par son « programme ».
Même si tous les créateurs ne passent heureusement pas par la case « soucis administratifs » (plus de 1,7% d’augmentation entre 2007 et 2008 pour le nombre d’entreprise créées), ceux qui n’y échappent pas, voient leur création d’entreprise se transformer en une véritable bataille, et les conséquences de tous ces problèmes sont parfois durement ressenties (retard dans la création, refus d’immatriculation, etc.).