Sur les 191 000 auto-entrepreneurs déclarés en 2010, seul un tiers était encore en activité trois ans après, indique une étude de l’Insee.
A l’origine, le statut d’auto-entrepreneur devait servir de tremplin aux chômeurs qui souhaitaient rebondir sur le marché du travail en pérennisant, dans la durée, l’activité qu’ils avaient créée. Sept ans après sa mise en place, le ressort semble déjà cassé. Mais at-il jamais vraiment fonctionné ? Des chiffres, fournis par l’Insee, révèle la hauteur de la marche qui sépare le régime simplifié d’un véritable emploi. Les experts se sont penchés sur la situation des auto-entrepreneurs qui se sont déclarés en 2010. Trois ans plus tard, seuls 30% d’entre eux étaient encore en activité. Que sont devenus les autres ? Très peu semble avoir évolué dans leur carrière entrepreneuriale : « 2% ont rejoint le régime général » signale l’Insee.
le taux d’échec est toutefois disparate en fonction des activités : les chiffres les plus mauvais sont observés dans le secteur de l’information et communication, le transport, les activités financières, l’assurance et l’immobilier. Ils sont meilleurs en revanche dans le « social » et l’enseignement.
« La pérennité à trois ans des auto-entrepreneurs est ainsi bien moindre que celle des créateurs individuels classiques de la même génération (62 %) » précise encore l’Institut.
Un million d’auto-entrepreneurs sont aujourd’hui déclarés en France. Seule une bonne moitié de ce total « 600 000 » aurait déclaré un chiffre d’affaires positif sur le dernier trimestre 2016.