Les résultats d’une étude récente révèlent que le capital confiance des salariés vis-à-vis de leurs dirigeants s’effrite. Les très petites entreprises, où les salariés se disent pour les deux-tiers satisfaits de leur situation, semblent moins concernés.
D’après une enquête réalisée par la TNS Sofrès pour la société de conseil en management Altedia, les entreprises auraient aujourd’hui à faire face à une véritable crise de confiance de la part de leurs salariés. La fracture entre employés et dirigeants serait moins prononcée dans les petites entreprises que dans les grandes.
Moins de 43% des salariés du privé déclarent en effet avoir confiance dans les dirigeants de leur entreprise, toutes tailles confondues. La différence entre les salariés des très petites entreprises d’une part (TPE : moins de 10 salariés) et des grandes entreprises (plus de 500 employés) d’autre part est flagrante. Les premiers affichent en effet un taux de confiance de 36%, contre 21% pour les seconds.
Pratiquement les deux-tiers (63%) des salariés de TPE se déclarent satisfaits de leur situation professionnelle, contre seulement 37% pour ceux qui travaillent dans une grandes entreprise.
Pas étonnant dès lors que 44% de ces derniers se déclarent déçus par la société qui les emploie alors que les salariés des TPE sont pour leur part seulement 20% à se dire déçus.
Seuls 41% des salariés du privé considèrent que les intérêts des dirigeants et des salariés vont dans le même sens. Dans les TPE, les salariés sont beaucoup moins pessimistes puisque la proportions à considérer que les intérêts des employés et de leurs dirigeants vont de paires sont 61%.
Cette crise de confiance ne serait pas uniquement due à la question du stress actuellement au cœur de toutes les discussions qui concernent l’entreprise. D’après le directeur général d’Altedia (l’entreprise qui a commandé le sondage), interrogé par le quotidien les Echos, le malaise tiendrait « au moins autant à des incompréhensions sur les orientations stratégiques ou encore les politiques de rémunération ».