Selon le syndicat, la fusion des caisses de retraites complémentaires Agirc et Arrco conduirait à la suppression du statut de cadre.
Le 1er juin prochain, les partenaires sociaux entameront le deuxième round des discussions sur la réforme des retraites complémentaires, menacées faillites à l’horizon 2023-2025. Le calendrier s’annonce plus serré pour les caisses Agirc qui financent les pensions complémentaires des travailleurs cadres, dont le la Cour des Comptes et le Conseil d’orientation des Retraites (COR) estiment que les réserves seront épuisées dès 2018.
Hausse des cotisations patronales
Parmi les mesures annoncées pour enrayer cette course à l’abîme, figure un projet de décote qui raboterait le niveau de pension de ceux qui font valoir leurs droits dès l’âge légal de départ, fixé à 62 ans. Le Medef a également proposé de fusionner l’Agirc et l’Arrco afin de créer «un régime unifié de retraite complémentaire». Une piste à laquelle s’oppose fermement le syndicat des cadres CFE-CGC qui voit dans cette mutualisation un risque de « remise en cause statut de cadre et des conventions catégorielles fondées sur ce statut ».
Pour la président de la CFE-CGC Carole Couvert, la statut de cadre « est lié à l’affiliation à l’Agirc». La disparition de ce dernier en supprimerait, donc, de fait, les spécificités et condamnerait, en conséquence, l’Agence pour l’emploi des cadres (Apec) : «Cela fait trois ans que nous proposons au patronat de travailler sur un statut de l’encadrement, il faut aujourd’hui, puisque c’est le seul marqueur du statut de cadre, conserver l’Agirc, donc refuser la fusion » martèle Carole Couvert.
Pour redresser la barre du régime des cadres, le syndicat réclame une hausse des cotisations de +1,25 point sur les parts patronales et salariales, et préconise un report des revalorisations de pensions du 1er avril au 1er octobre de chaque année.