Le gouvernement s’apprêtait à budgéter 2 milliards d’euros pour réduire la fiscalité des ménages en 2017. Mais l’ampleur de la baisse sera moins ambitieuse faute d’une croissance économique suffisante.
La croissance française ne dépassera sans doute pas 1,5% du PIB en 2016. Après un bon démarrage en début d’année (+0,7%), lié à une embellie sur le front de la consommation et des investissements des entreprises, le gouvernement espérait secrètement dépasser cette prévision initiale et jouer sur l’effet de surprise d’un taux réévalué à +1,6%, voire +1,7%. Avec cette réserve, François Hollande comptait accorder une nouvelle baisse fiscale aux ménages, la troisième consécutive depuis 2014, pour encourager la consommation et tendre une perche aux électeurs à neuf mois du scrutin présidentiel. Hélas la machine s’est grippé au printemps (0%).
Qu’à cela ne tienne, le ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin a confirmé qu’un nouvel allégement d’impôt sera appliqué, mais dans proportions moins spectaculaires que prévue :
« La marge n’est pas la même, cessons de parler de 2 milliards, nous sommes en train de regarder à l’intérieur des données actuelles quelles sont les marges » a expliqué le patron de Bercy sur Radio Classique/Paris Première.
On en saura plus la semaine prochaine : François Hollande ou Manuel Valls, premier ministre, dévoileront les détails de ce coup de pouce après la réunion du G20 en Chine qui se tiendra en chine dimanche 4 et lundi 5 septembre. Il ne se traduira pas forcément par une baisse de l’impôt sur le revenu. Une revalorisation, voire un élargissement de la prime d’activité instaurée en 2015 est également envisagée, comme une baisse de la CSG pour les plus modestes.