Malgré l’accueil glacial que lui a réservé la presse spécialisée, l’iPhone 4S bat tous les records de vente. Le nouveau modèle d’Apple s’est écoulé à 4 millions d’exemplaires en un seul week-end.
Descendu par la presse spécialisée et les plus teigneux des « applemaniacs » qui pointaient son manque d’innovation par rapport à son prédécesseur – la version 4 – mais surtout par rapport à son concurrent direct Android, l’iPhone 4S est passé sans dommage à travers le feu des éternels Cassandre, démentis, l’espace d’un week-end, par la réalité des chiffres, monstrueux : dans un communiqué, Apple, orphelin de Steve Jobs depuis près de deux semaines, a annoncé avoir écoulé plus de 4 millions d’exemplaires de son nouveau produit en à peine trois jours.
La performance est d’autant plus remarquable que le 4S n’est, pour l’instant, commercialisé que sur un marché restreint, certes le plus juteux : l’Australie, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni.
Partant du principe que chaque succès a ses raisons, certains analystes voient dans le carton du dernier bébé de Jobs une explication étrangère à ses prétendues nouvelles prouesses technologiques, ce qui ne serait pas une première chez Apple dont le point fort marketing est d’avoir noué une relation affective sans précédent avec le grand public : sans tomber dans le cynisme morbide, il est évident que l’iPhone 4S sonne comme un dernier et vibrant hommage au « Gourou ». Et que la popularité se régénère souvent dans l’émotion.
D’autres perçoivent dans cette nouvelle ruée un aveuglement quasi panurgique consistant à se jeter, sans aucune objectivité, sur le dernier Apple quelle que soit, d’ailleurs, la qualité intrinsèque du produit proposé.
Enfin, il serait quand même injuste de reléguer trop vite le 4S au magasin des pétards mouillés. L’appareil, s’il ne révolutionne finalement rien, possède de réelles qualités techniques : sa définition, véritable marque de fabrique d’Apple, sa puissance portée à 64 Go et son processeur A5…
A vous de juger.