Dans une interview donnée au journal « Les Echos », le médiateur des relations inter-entreprises Jean-Claude Volot dresse une longue liste de pratiques abusives auxquelles certains grands groupes industriels se livrent au détriment de leurs « petits » fournisseurs.
C’est l’éternel référence à la dure loi du pot de terre contre le pot de fer, ou encore au mythe de David contre Goliath, à ceci près que, dans la réalité économique, le petit ne l’emporte pas contre le plus fort, ou le plus grand.
Dans une interview donnée au journal « Les Echos », Jean-Claude Volot, nommé l’an passé au poste de médiateur des relations inter-entreprises industrielles ou de la sous-traitance, s’insurge contre cette situation livre un constat accablant des rapports commerciaux entre les grandes entreprises et les petites structures, qu’elles soient fournisseurs des premières ou bien agissant en qualité de sous-traitant.
« La situation est très grave, les acheteurs des grands groupes pillent les petites et moyennes industries (PMI). Ils récupèrent à leur profit la plus grande partie de la marge et empêchent ainsi les entreprises intermédiaires de se développer » dit, sans détour, Jean-Claude Volot.
2. Mauvaises pratiques
Le médiateur va jusqu’à dresser une liste de « pratiques commerciales abusives » imposés par les grands groupes et qui étranglent, selon lui, les petites entreprises n’ayant pas les moyens de riposter : pénalités de retard, auto-facturations abusives, non respect des termes des contrats commerciaux ou encore « quick saving » – méthode qui consiste à exiger du sous-traitant une avance financière avant même la livraison.
Dans la même interview, Jean-Claude Volot indique qu’il n’a, pour l’instant, pas l’intention d’engager des poursuites judiciaire mais il appelle les entreprises visées à prendre leurs responsabilités et à respecter la loi.