Le premier ministre manuel Valls a réfuté les hausses d’impôts décidées par son prédécesseur à Matignon entre 2012 et 2014.
Oui, Manuel Valls sait reconnaître les erreurs des autres. Lors d’un débat organisé par Le Monde, l’actuel premier ministre a reconnu que les hausses d’impôts opérées depuis 2011, et notamment au début du quinquennat de François Hollande en 2012 et 2013, ont « pesé lourdement sur l’activité économique et fait des dégâts considérables sur les ménages en général, et beaucoup de personnes âgées ». A l’époque, Valls était ministre de l’Intérieur et, à ce titre, solidaire des décisions prises par le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault, qu’il a remplacé en avril 2014.
Une baisse de 2 milliards d’euros en 2016
« Les hausses fiscales sur les entreprises et les ménages, soit 20 milliards entre 2010 et 2012, un peu plus de 20 milliards entre 2012 et 2014 ont, je crois, créé un choc, une forme de rupture entre les Français et l’impôt, et d’une manière générale avec les responsables politiques» a-t-il ajouté, sans nommer son prédécesseur, mais en englobant la droite dans cette erreur stratégique commune.
Ferait-il la même chose s’il avait la possibilité de revenir en arrière ? « Ah non, bien évidemment ». Et d’évoquer les « lourds dégâts » causés par ces seuils fiscaux « qui ont été extrêmement pénalisants pour ces personnes âgées modestes qui, auparavant, ne payaient pas d’IR, ni de taxe d’habitation, ni de taxe sur le foncier bâti, ni de redevance, et qui sont rentrées dans l’impôt ».
Rappelons que le gouvernement a fait marche arrière en 2014 en abaissant d’un milliard d’euros les impôts, suivi d’un autre allégement de 3,2 milliards en 2015. Cet effort se poursuivra en faveur de 8 millions de ménages.