Sur Europe 1, le président a confirmé que le processus de baisse fiscale amorcée en 2014 va se poursuivre jusqu’à la fin du quinquennat.
Il y a de nouvelles décompressions d’impôts dans l’air. C’est ce qu’a laissé entendre, ce mardi,, François Hollande lors d’une interview sur Europe 1. Après la rigueur engagée lors des deux premières années de son mandat, le président estime qu’après le « redressement » né de ces sacrifices, l’heure est désormais à la « redistribution, celle que j’avais d’ailleurs annoncée ». A ce titre, Hollande s’est défendu de toute « inconstance » dans sa politique fiscale, la baisse amorcée en 2014 devant servir à compenser les hausses du début de mandat : « Quand je suis arrivé en 2012, j’ai décrit l’état des déficits. A l’époque, si je veux que la France ne tombe pas dans la même situation que le Portugal, l’Espagne, l’Italie et bien sûr la Grèce, il fallait demander un effort aux contribuables, ce qu’avait d’ailleurs déjà engagé François Fillon avec 15 milliards d’euros d’impôts supplémentaires ». Au regard du contexte, le Chef de l’Etat assure avoir été « conduit à en faire autant » .
32 milliards d’euros d’allégements pour les entreprises
Il est vrai que les impôts ont commencé à baisser à 2014, pour les ménages les plus modestes : « Les bons chiffres que nous constatons depuis un an nous ont permis d’ores et déjà d’engager la deuxième phase du quinquennat ». Surtout François Hollande a compris que la clé de la croissance se trouve dans le portefeuille des français : au premier trimestre 2016, le rebond de la consommation (+1,2%) a pris une très large part dans l’accélération du PIB (+0,5%). A défaut de pouvoir augmenter les salaires, c’est donc l’impôt qu’il faut alléger, et pas seulement celui du patronat : « Depuis 2014, il y a des baisses d’impôts, ça a représenté 5 milliards d’euros pour les ménages et 32 milliards d’euros pour les entreprises ».
Est-ce que cette baisse va se poursuivre ? « Ma réponse est oui, à la condition bien sûr que nous ayons des marges de manœuvre » a tempéré François Hollande. La décision sera prise l’été prochain.