Les parents d’étudiants de moins de 25 ans bénéficient aujourd’hui d’une demi-part fiscale supplémentaire leur permettant de réduire leur impôt. La semaine dernière, la ministre de l’Enseignement supérieur a évoqué sa suppression. Le ministre du Budget a démenti.
Le flou demeure autour du devenir de la fameuse demi-part fiscale supplémentaire accordée aux ménages dont les enfants de moins de 25 ans suivent des études.
Le ministre du Budget dément
La semaine dernière, le ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso a évoqué le remplacement de ce dispositif permettant aux parents de réduire leur impôt, par une allocation d’études soumises à conditions de ressources.
Cette annonce n’a pas manqué de susciter l’émoi dans les rangs de certains syndicats, dont l’Union nationale des familles (Unaf), des parents d’élèves (Peep) et du syndicat étudiant de droite, l’UNI.
Mais elle a été démentie ce mardi 26 février 2013 par le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, parlant au nom du premier ministre Jean-Marc Ayrault : « A aucun moment, le gouvernement n’a eu l’intention de supprimer cette demi-part fiscale » a assuré Jérôme Cahuzac, selon qui ce dispositif fiscal est « une façon pour la Nation de reconnaître aux familles les obligations que celles-ci ont à l’égard de leurs jeunes qui souhaitent s’investir dans la vie et donc procéder à une vie estudiantine couronnée de succès ».
La veille pourtant, le même ministre Jérôme Cahuzac, avait confirmé les dires de Geneviève Fioraso, précisant que la suppression de cerre demi-part fiscale supplémentaire n’était, sans être d’actualité, « pas a priori récusée ».
Inutile de dire que le sujet est très sensible. En pleine chasse aux niches fiscales, François Fillon s’y était frotté en proposant d’interdire le cumul entre APL (Aide personnalisée au Logement) et demi-part fiscale, mais il avait dû reculer.