Le prélèvement à la source sera instauré à 100% en 2018. Cette année-là, les français paieront leur impôt au fil de l’eau, chaque mois, avec une retenue régulière sur leur salaire. Certains des revenus déclarés l’année précédente (2017) passeront donc à l’as.
Le nouveau système de l’impôt à la source va bien être mis en place. Vous avez dit révolution fiscale ? Oui, dans la mesure où, depuis la création de l’IR en 1914, les ménages français sont contraints de reverser une part de leur salaire net à l’administration, avec un an de décalage. Ce mode de recouvrement s’est, depuis, assoupli avec la création des prélèvements mensualisés, mais reste peu lisible pour les contribuables, et surtout très pénalisant lorsque que leur situation professionnelle évolue négativement, suite à une perte d’emploi par exemple, ou une importante baisse de salaire.
Basculement en 2018
L’impôt à la source, qui instaure un paiement en temps réel, gommera ces inconvénients, mais en créera d’autres : la collecte de l’IR passera par les banques ou par l’employeur, avec les réserves qu’une telle opération suscite auprès des particuliers qui redoutent d’avoir à fournir des données confidentielles à leur patron, ayant trait par exemple à l’état de leur patrimoine.
Afin d’éviter les doublons, ce nouveau recouvrement sera appliqué progressivement. Dès l’année prochaine, 10% du montant de l’IR seront effectués « à la source », et 25% l’année suivante. En 2018, le système aura basculé à 100%. Cette année-là, les français paieront donc un impôt calculé à l’instant T et directement prélevé sur leur salaire.
Quid des revenus de 2017 ? Le gouvernement a promis une « année blanche ». Elle sera grise en fait puisque seuls les salaire et pensions de retraite échapperont au Fisc.