Comme promis, le gouvernement a réaménagé l’impôt sur le revenu de manière à soulager quelque 9 millions de foyers.
Les contribuables français vont bientôt découvrir sur leur avis d’imposition ce qu’ils paieront l’an prochain. Les bonnes surprises seront plus nombreuses que les mauvaises : d’abord parce que la première tranche du barème de l’IR est supprimé, ce qui va profiter à quelque 2,6 millions de foyers fiscaux auparavant assujettis au taux d’imposition minimal de 5,5%. Sont concernés les ménages qui déclarent moins de 9 690 de revenus annuels, plafonds au-delà duquel l’impôt s’appliquera. Pour ces foyers modestes, le gain sera de 200 euros maximum.
Autre changement : le renforcement de la décote qui vise à adoucir la note fiscale de ceux qui entrent dans l’impôt. Une réduction va être accordée aux contribuables qui ne dépassent pas un certain montant. Ce lissage devrait permettre à 3 millions de foyers de sortir de l’IR. Pour 7,45 millions de foyers, la réduction fiscale atteindra, grâce au nouveau système, « 297 euros en moyenne », indique le journal économique Les Echos. Un coût pour l’Etat estimé à 2,2 milliards d’euros, soit quatre fois plus que le manque-à-gagner lié à la suppression de la première tranche d’imposition (500 millions d’euros).
Toujours selon Les Echos, ce nouveau barème va faire tomber de 52% à 46,5% « la part des foyers fiscaux imposables en France ».
L’objectif du gouvernement vise non seulement à soulager les plus modestes sans alourdir pour autant la charge des couches inférieures englobées dans la classe dite moyenne : « Plus de la moitié des foyers gagnants affichent des revenus de 15 000 à 20 000 euros par unité de consommation [un indicateur de l’Insee], soit un niveau proche du revenu médian » indiquent encore Les Echos.