Des mesures vont être prises pour étendre le prêt à taux zéro à d’autres ménages désireux de devenir propriétaires en 2016.
Après les annonces liminaires de François Hollande en octobre, le gouvernement va détailler ce lundi les nouvelles modalités du prêt à taux zéro qui visent à faciliter l’accès à la propriété des ménages français les plus modestes. L’objectif annoncé est de doubler le volume des nouveaux PTZ en 2016, à 120 000 au moins en 2016, contre 47 000 en 2014. L’intention est louable mais elle a un coût pour l’Etat, 2 milliards d’euros par an, soit l’équivalent des intérêts dont l’emprunteur est exonéré pour faciliter son achat immobilier. Par effet ricochet, le gouvernement espère aussi relancer le bâtiment en lui ouvrant de nouvelles possibilités de chantier, et booster du même coup l’embauche dans l’ensemble de la filière, avec un potentiel annoncé de 50 000 nouveaux emplois.
Les conditions de ressources relevées
Au-delà de ces projections encore très évasives, du concret a été annoncé par le gouvernement. Le PTZ sera plus facile d’accès grâce à une réévaluation des plafonds de ressources : selon Le Parisien, les assouplissements les plus sensibles concerneront les achats en zones B1 (agglomérations de plus de 250 000 habitants) et B2 (plus de 50 000) où les marchés sont « moyennement » tendus en raison d’un déséquilibre (relatif) entre l’offre et la demande. Pour un célibataire, le seuil d’éligibilité au PTZ sera portée, au 1er janvier 2016, de 26 000 à 30 000 euros de revenus nets par an (B1) et de 24 000 à 27 000 (B2). Pour un couple avec deux enfants, le plafond est relevé de 8 000 euros en zone B1 (soit 60 000 euros maximum), et de 6 000 euros en B2 (54 000 euros).
En zone hyper tendue (Marseille, Lyon, Lille région parisienne, Toulon, Fréjus), les plafonds de revenus passent de 36 000 à 37 euros pour les célibataires, et de 72 000 à 74 000 euros pour les couples avec deux enfants.
Autre nouveauté : l’élargissement à toute la France du PTZ accordé en cas d’achat d’un logement ancien à réhabiliter, un dispositif qui était jusqu’ici réservé à 6 000 communes rurales. Seule condition : le montant des travaux devra être au moins égal à 25 % du coût total de l’opération d’achat.