Malgré les sourires de façade qu’elle affichait après son interview catastrophique face à Jean-Jacques Bourdin qui l’a piégée sur une question pourtant simple concernant les modalités de renouvellement des CDD, la ministre du Travail a dû passer une nuit de cauchemars. Selon des informations relayées par RTL et LCP, la ministre du Travail aurait, en off, reconnu avoir « merdé » et exprimé ses inquiétudes sur son avenir au Châtelet
Nommée au ministère du Travail en août dernier après un an de service au Secrétariat d’Etat en charge de la Politique de la Ville, Myriam El Khomri est passée très vite, trop vite peut-être, de l’ombre à la lumière. Pour la première fois, elle a saisi l’importance de sa fonction ministérielle et évalué les conséquences d’une exposition médiatique dont les évènements l’avaient préservée jusque-là. Recadrée comme une mauvaise élève jeudi sur le plateau de BFM TV par un Jean-Jacques Bourdin, trop heureux sans doute d’avoir démasqué les insuffisances de son interlocutrice, Myriam El Khomri s’est, après le désastre, lancée dans une opération déminage qui a frisé le pathétique, affichant des sourires inappropriés et martelant que son erreur reflétait la complexité du Code du Travail à laquelle elle avait justement l’intention de s’attaquer.
En coulisses, pourtant, la ministre n’a pas tardé à exprimer ses doutes. D’après RTL et LCP, elle aurait reconnu à un proche avoir « merdé » et imputé sa mésaventure aux clichés dont la poursuivent certains observateurs médiatiques qui réduisent sa nomination rue de Grenelle à une opération de communication liée à son seul statut de « femme, beur et jeune ».
L’Elysée et Matignon aurait assuré Myriam El Khomri de leur soutien. Selon plusieurs sources, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, lui aurait transmis un message lui disant «Ne t’inquiète pas! Reste toi-même car c’est ce que les Français attendent!».