Dans un entretien organisé avec les lecteurs du journal Le Parisien, François Hollande a reconnu qu’il n’y « pas de solution magique contre le chômage », sous-entendant par là que le projet de fusion du CDD et du CDI n’était pas non plus un remède miracle.
François Hollande a rencontré ce mercredi des lecteurs du Parisien. Durant cette séance de trois heures, retranscrite par le journal, le président de la république a laissé échapper une formule qui fait déjà beaucoup parler : interrogé sur l’évolution de la courbe du chômage, qu’il avait, rappelons-le, promis d’inverser fin 2013, le président a affirmé qu’il n’y a, selon lui, « pas de solution magique » contre le phénomène de hausse. Un constat en forme d’aveu que les commentateurs rapprochent déjà de celle, résignée, qu’avait prononcée l’ancien chef de l’Etat François Mitterrand lorsqu’à deux ans de la fin de son second mandat à l’Elysée, il avait reconnu que ses gouvernements successifs avaient « tout essayé » pour stopper la dégradation de l’emploi, mais sans y parvenir.
Pas de candidature en 2017 ?
Pour François Hollande, nulle autre réforme ne sera plus efficace pour faire reculer le chômage qu’un retour de la croissance, perspective qu’il sent proche, confirmant (une nouvelle fois) que « la reprise est là », même s’il annonce avoir demandé à son gouvernement de trouver des pistes pour « faciliter les embauches dans les petites entreprises » en leur apportant « plus de souplesse et de facilité »…pour embaucher ou licencier ?
Interpellé sur la contrat unique, qui fusionnerait CDD et CDI en instaurant un système de droits progressifs, François Hollande a préféré botté en touche, signalant que ce dispositif, très critiqué par les syndicats, « pourrait être une formule », mais ne résoudrait à lui seul le problème du chômage. Avant de confirmer qu’en cas d’échec dans la lutte contre ce fléau, il ne « se représenterait pas en 2017 ».