François Hollande préconise un assouplissement des règles de licenciement quand l’entreprise est confrontée à des difficultés économiques.
Interrogé ce lundi sur France Inter, le Chef de l’Etat a remis sur la table un vague projet d’assouplissement du marché du travail avec, à la clé, une plus grande flexibilité des règles encadrant les licenciements, sujet ô combien sensible auprès des syndicats et de l’opinion publique. Selon François Hollande, si l’emploi est bloqué en France, c’est que « les employeurs ont peur de ne pas pouvoir licencier » en cas de problème, et de s’exposer à de lourdes indemnités : l’idée n’est pas « de leur permettre de licencier dans n’importe quelles conditions, mais quand ça ne va pas, quand il y a une difficulté économique, il faut que les règles soient assouplies » a précisé le Président.
Déjà l’ANI (Accord national Interprofessionnel) transposé dans la loi en 2013 autorise désormais les entreprises en difficulté à déroger à la durée légale du temps de travail, mais le gouvernement souhaite aller plus loin encore en donnant aux employeurs les moyens juridiques d’alléger, à moindres risques, leurs effectifs. le projet d’un contrat unique avec des droits progressifs fait doucement son chemin dans les esprits, mais l’Elysée se risquera-t-il sur ce terrain miné à quelques mois de deux scrutins locaux (régions et cantons en 2015) et à deux ans de l’élection présidentielle ?
En octobre dernier, le premier ministre Manuel Valls s’était référé aux propsotions du Prix nobel de l’Economie Jean Tirole, un français, qui vantait les mérites d’un contrat unique d’embauche, à durée indéterminée pour tous mais avec une protection juridique a minima pour le salariés, au moins pendant plusieurs années.