Malgré les attaques dont il fait l’objet après la hausse de 29% de sa rémunération, le président du Medef a de nouveau plaidé pour une modération salariale qui suive le rythme actuel de l’inflation, soit +1%, mais pas plus.
Dans les colonnes du journal Le Monde, Pierre Gattaz revient sur la polémique suscitée, la semaine dernière, par la hausse de 29% de la rémunération qu’il perçoit au titre de fonction de président du directoire de la société Radiall, alors que, dans le même temps, il prêche en faveur d’une « modération salariale » afin de ne pas pénaliser la compétitivité des entreprises.
Sur son cas personnel, le président du Medef se défend en assurant que la progression de sa paye est liée à la « hausse de sa part variable » dont le montant dépend des « résultats de l’entreprise » et qu’il affirme « réinvestir intégralement dans l’’activité de Radiall». Son salaire, donc sa part fixe, n’aurait ainsi augmenté « que » de 3% en 2013, moins que celui de ses salariés (3,3%).
Rester au niveau de la courbe des prix
Il ajoute : « Entre 2008 et 2010, cette part variable a été nulle car l’entreprise allait moins bien. En 2002, j’ai même baissé mon salaire de 5%. C’est ça l’exemplarité».
Fort de ces arguments, le président du Medef n’a pas hésité à plaider, encore et toujours, pour « la modération salariale » dans les entreprise, tant pour les employés que pour les patrons à qui il avait demandé un « effort de solidarité ».
Selon lui, l’évolution des rémunérations ne doit pas excéder, ou à peine dépasser, le rythme d’inflation qui atteint actuellement « +1% sur douze mois », précisant toutefois qu’« ensuite, lorque la croissance est là, s’il y a des bénéfices, ils peuvent être redistribués ».