Alors que le premier ministre Manuel Valls refuse de reporter l’examen du projet de réforme ferroviaire, les syndicats de cheminots CGT et Sud-Rail enfonce la grève des transports de SNCF dans le pourrissement.
Mercredi, jeudi, vendredi, samedi et puis dimanche…ce lundi, les personnels SNCF entament leur sixième jour de grève consécutif. Avant le week-end, le gouvernement espérait encore trouver une issue au conflit, de peur qu’il ne perturbe la première journée du baccalauréat qui se tient aujourd’hui pour quelque 329 000 candidats. En vain. La CGT et Sud rail ont, une nouvelle fois, reconduit leur mouvement pour 24 heures, ce lundi et jusqu’à mardi 17 juin, date des épreuves d’histoire-géographie.
Mesures d’urgence de la SNCF
Samedi dernier, le Secrétaire général de CGT Thierry Le Paon avait, dans une interview accordée au journal Le Parisien, tenté de minimiser l’impact de la grève sur le bon déroulement de l’épreuve de philo, affirmant que « seuls 8% des lycéens prennent le train » pour se rendre à leur centre d’examen. Ce matin, la majorité des jeunes concernés ont préféré réquisitionner leurs parents (avec leur voiture) pour éviter de s’engager sur le réseau SNCF dont le trafic est réduit de 50 à 70% depuis mercredi.
Néanmoins la SNCF, qui craint pour son image, déjà très dégradée depuis des mois, a pris les devants et déployé dans l’ensemble de ses gares quelque 100 000 agents en gilets rouges chargés d’orienter les lycéens vers les solutions de transports « garantis », bus ou trains.
Rappelons que le projet de réforme ferroviaire contesté par les syndicats prévoit un rapprochement entre la SNCF et RFF, opération qu’ils jugent insuffisante, et doit préparer la compagnie ferroviaire à l’ouverture totale du marché des transports à la concurrence.