C’est ce qu’a promis le premier ministre Jean-Marc Ayrault, hier, lors de son intervention télévisée sur TF1 : les tarifs des gaziers ne seront finalement pas gelés mais leur hausse sera limitée au niveau de l’inflation. Celui-ci ne dépasserait pas 2%. Mais GDF demande le double.
Comment à la fois satisfaire GDF et préserver le consommateur ? Le gouvernement Ayrault espère avoir trouvé la bonne formule.
La poire va être coupée en deux : le prix du gaz ne sera pas bloqué. Mais son augmentation ne devra pas dépasser le niveau de l’inflation, afin que l’usager en ressente moins l’impact.
Pas supérieur à l’inflation
Reste à déterminer à quel taux la revalorisation du gaz s’établira : en mai, le niveau de l’inflation ne dépasserait pas 2 % (en glissement annuel). Mais GDF réclame le double, notamment pour compenser les pertes liées au précédent gel de ses tarifs (1er avril au 30 juin 2012). L’opérateur souhaite, comme la loi le lui autorise, que soit pris en compte dans le calcul des prix le coût de l’approvisionnement.
« Je vous dis qu’on n’augmentera pas le prix du gaz de 5 % » a martelé le premier ministre Jean- Marc Ayrault sur TF1, « la prochaine revalorisation ne devra pas être supérieure à l’inflation. Il y a peut-être un problème juridique, technique… Mais moi je veux qu’on comprenne bien qu’on ne va pas encore prendre de l’argent dans le pouvoir d’achat des classes moyennes et des classes populaires ».
A partir du 15 juillet ?
GDF n’aurait alors d’autres recours que de passer par la case juridique pour défendre ses intérêts, comme il l’avait fait d’ailleurs pour contester le gel des tarifs décrété par le gouvernement précédent. Elle avait d’ailleurs remporté la bataille.
Rappelons que la dernière hausse des tarifs gaziers remontent au 1er janvier 2012 : elle s’était alors élevée à 4,4%.
La prochaine devrait intervenir à partir de la mi-juillet. Mais d’ici là, les négociations s’annoncent rudes entre GDF et les services de l’Etat pour déterminer un tarif qui contente les deux parties.